Patrimoine

Manoir de Labas

    

Ancien siège d'une seigneurie de Namur, le manoir de Lasbas, au lieu dit Haut-Bois, est une ferme clôturée des XVII ème siècle. Logis en grès à deux niveaux. Adjonction au XVIII ème siécle, contre le pignon droit, d'une habitation en briques et pierres bleues. Dépendances avec étable, écuries et granges.
Noël de Barsy habitait en 1573 la basse commune sous Strud avec sa femme Catherine Dubois. Son fils Noël, opulent et important personnage, devint mayeur de Strud en 1632 et le resta jusqu'à sa mort. Il fut aussi mayeur de Haltinne , échevin de la Haute Cours d'Entre-Meuse et Arche, échevin de Sclayn. On le vit faire achat de nombreux biens et prendre en location pour un terme de 14 ans aux comtes de Poitiers, tous les bois de Goyet avec les cens, rentes, droits de relief, de chasse et de pêche. En 1647, il donne à sa fille Catherine, la moitié des meubles et bestiaux se trouvant en la maison paternelle au lieu dit de Haut-Bois (probablement ainsi décrit le manoir). Son fils Bernard, Seigneur de Goyet, releva le 26 octobre 1670, le pré d'Amide, sis aux basses communes sous Strud (en bas du manoir). Et l'année suivante, le comte de Poitiers lui vendit la terre et seigneurie de Goyet. En 1594, la seigneurie comprenait 200 bonniers de terre et de bois. En proie à des difficultés d'argent, son fils Bernard-François, dût se désaisir définitivement de la seigneurie en 1749. Le manoir de Labas resta cependant propriété des de Barsy jusque dans les années 1920.
Jean-François-Joseph, son fils, seigneur hautain de Goyet, marié à Marie-Madeleine Jacquemart à Mozet, vint s'établir au manoir du pré d'Amide à Labas en 1747.

Strud

  

Le nom du village de Strud et de sa petite rivière " le Struvia " évoque tous deux " les bois humides " ( étymologie de l'ancien haut-Allemand " Struot "). A la pointe de l'éperon qui domine le site, l'église romane, très pittoresque sur son promontoire, est une des plus ancienne du Condroz et date du XI ème et XII ème siècle. Cet édifice abritant plusieurs sépultures et monuments funéraires de la famille de Barsy, est intimement lié, tout comme les hameaux et villages alentour, à l'histoire de la famille de Barsy.
Dans toute la région, et de tout temps, les de Barsy y ont possédé et administré quantité importante de bâtiments et de domaines, particulièrement à Strud. Comme le dit Pierre Recht dans les " biens communaux du namurois ", " en 1776, le village de Strud est dominé par la puissante famille des de Barsy qui y font la pluie et le beau temps. Ils sont les maîtres du village au point de vue économique : parmi les quatre gros propriétaires de Strud, il y a deux de Barsy ; de plus deux des trois censes appartiennent à une veuve de Barsy. D'autres membres de la famille viennent encore s'y installer à cette époque ".

Le Manoir du Mont

  

Au pied de l'église, le manoir du fief du Mont devenu ferme. Le 21 août 1737, Bernard de Barsy, seigneur de Courrière et sa seconde épouse Anne-Barbe de Give, avaient acquis de Honoré de Monjoie, le fief du Mont à Strud consistant en maison , terres, et cour de masuwier. Après la vente la même année de la seigneurie de Courrière et Trieu d'Avilon, ils vinrent s'installer dans le manoir du Mont. C'est leur dalle funéraire que l'on voit dans l'église de Strud, au côté du monument funéraire des grands-parents, Noël et Catherine Fresin. Les documents d'archives, permettent de retracer l'histoire du fief du Mont à Strud à partir de 1343. Chapelle, manoir et mur d'enceinte formaient un tout défensif dans lequel le seigneur et sa famille pouvaient trouver refuge. Au-dessus de la colline, le hameau de Muache. A l'emplacement du château de Bellaire, se situait le bien de la tour de Muache comportant 18 bonniers. C'est là que Bernard de Barsy, seigneur de Courrière vint finir ses jours en 1752 après un séjour en son fief du Mont à Strud. C'est son fils Isidore-François-Bernard qui vendit le bien en 1775 pour 1550 florins.

L'église de Strud


De style roman, la tour et une partie de la nef datent du XI ème siècle. Plusieurs restaurations et agrandissements virent le jour au fil des siècles. Intimement liée à l'histoire des de Barsy, l'église de Strud abrite plusieurs sépultures de nos ancêtres. Dans le collatéral nord, un monument funéraire baroque à la mémoire de Noël de Barsy, décédé en 1665.

    



La pierre tombale de Bernard de Barsy, seigneur de Courrière décédé en 1752, et de sa femme Anne-Barbe de Give, décédée en 1773, se trouve également dans le transept gauche de l'église. Notons aussi la sépulture de Marguerite de la Rochette, épouse de Bernard de Barsy, seigneur de Goyet, inhumée en la chapelle de Strud le 16 février 1678. Son fils, Bernard-François seigneur de Goyet et son épouse Marie-Thérèse François furent également inhumés en la chapelle de Strud près du grand autel. Le fils de ce dernier Jean-François-Joseph, seigneur hautain de Goyet et son épouse Magdeleine Jacqmart furent également inhumés dans le choeur de l'église de Strud.

      


Château ferme de Courrière.





Courrière fut érigée en paroisse au XII ème siècle. Son centre se situe autour de l'église et du château. La veuve de Jacques de Glymes, baron de Florennes, seigneur de Stave et de Spontin, vend la seigneurie à Jean Muller, exploitant de cinq manufactures d'objets métalliques, en 1612. L'un de ses deux fils, Jacques-Ignace, hérite des propriétés de son père et de son frère. Il avait épousé l'Espagnole Marie-Isabelle-Sanchez de Salazar ; il meurt en 1680. Marie-Isabelle épouse alors Don Rodriguez de Castro, puis Mutsenich et enfin en 1722, Bernard de Barsy qui devint maître des lieux en 1725.

    

Devenu seigneur de Mont à Strud, avec sa seconde épouse, Anne-Barbe de Give, ils vendent la seigneurie de Courrière et du Trieu d'Avillon en 1737 à Georges Zoude, maître de forges. Le château a été construit en 1622 par Jean Muller, sur l'emplacement d'une maison et d'une grange bâtie à la fin du XVI ème siècle par le seigneur de Spontin. Muller fit abattre tous les bâtiments sauf la grange. Vers 1750, Georges Zoude rénova l'ensemble et donna au château-ferme son aspect actuel.

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