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LA GROTTE AUX FÉES______________________
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Au
temps jadis, au
pays de Huy, non loin des murailles de la ville
médiévale, les bords de
Meuse se paraient de vielles roches aux innombrables petites cavernes.
La grotte aux fées bien connues des riverains abritait ces créatures étranges que les citadins n'avait jamais vue, car elles sortaient rarement de leur demeure. D'une grande rigueur, elles étaient réputées pour récompenser richement les personnes qu'elles avaient en estime. Offusquées, leur châtiment était impitoyable. Gonran Habitait non loin de la grotte aux fées. Pauvre paysan, celui-ci travaillait comme vacher en gardant les moutons et les porcs du quartier ainsi que les bêtes des fées. Chacun le payait régulièrement, à l'exception des fées de qui il n'avait jamais reçu le moindre écu. Situation qui provoquait la colère de sa femme qui lui reprochait d'être exploiter par les fées à cause de sa peur de leur déplaire. Gonran bien sur se gaussait de ne pas les craindre. Sa femme le pressait alors d'aller leur réclamer son dû et de réclamer de l'or pour le travail accompli depuis une année. Notre porcher promit d'y aller le lendemain, mais tremblait à l'idée de se présenter devant ces êtres mystérieux, dont tout le monde parle à mi-voix. Le lendemain, la journée terminée et ramenant les bêtes, Gonran se rend à la grotte et demande à voir les fées. Bon comédien, il se lamente à merveille sur son sort de miséreux. Le voyant si sincère, les fées lui donnent une bourse bien remplie, mais bizarrement bien légère. Elles lui font toutefois promettre de ne l'ouvrir qu'une fois rentré en sa maison et à l'abri des regards. Promettant, il les remercie et s'en retourne. Chemin faisant, il tâte sans cesse le sac pour deviner son contenu. C'est que sa femme à réclamé de l'or, et Gonran craint de lui déplaire. Anxieux et incapable de résister plus longtemps, il finit par ouvrir le sac et le voit rempli de grains de blé. Submergé par la colère de voir un si maigre salaire, le sac est jeté au sol ou une bonne partie des grains sont dispersés. Maugréant et maudissant les fées, il ramène le sac presque vide à la maison, conte son aventure à sa compagne qui lui prend le sac par dépit. Quelle ne fut pas sa surprise de voir sa femme en retirer quelques pièces d'or. Promptement, elle le renvoya récupérer les grains de blé éparpillés sur le sol, mais ceux-ci avait disparus. Il ne put retrouver ni grains de blé, ni pièces d'or. Fustigé par sa femme, notre bonhomme fut renvoyé une nouvelle fois auprès des fées, prétextant une chute et la perte du contenu du sac. Très hyprocritement, il sut une nouvelle fois attirer la compassion des fées qui lui rendirent un autre sac identique à celui reçu précédemmment. Cette fois il put résister à la tentattion et rentrer chez lui sans ouvrir le sac. Rentré à la maison, et le sac une fois ouvert, ils virent avec horreur de nombreux rats s'en échapper. Ainsi notre bonhomme se vit punir d'une grande curiosité et d'une vilaine hypocrisie par les habitantes de la grotte aux fées. |